Gemini de Google intègre les dernières avancées technologiques, mais on est encore loin d’une IA surhumaine

En décembre 2023, Google a annoncé le lancement de son nouveau grand modèle de langue appelé Gemini. Gemini constitue la nouvelle fondation technologique d’intelligence artificielle (IA) des produits de Google. Il est également le concurrent direct de GPT-4 d’OpenAI.

Mais pourquoi Google considère-t-il Gemini comme un jalon d’importance, et qu’est-ce que cela signifie pour les utilisateurs des services de la compagnie ? Et de façon plus générale, qu’est-ce que cela signifie dans le contexte des développements effrénés de l’IA que l’on observe actuellement ?

Christian Gagné, membre chercheur du CRDM et professeur titulaire au Département de génie électrique et de génie informatique de la Faculté des sciences et de génie, discute via La Conversation Canada de ce que cette technologie signifie dans le contexte actuel du développement de l’IA.

Tess Berthier adhère au CRDM en tant que membre associée

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Nous avons l’immense plaisir d’accueillir Madame Tess Berthier en tant que membre associée.

Mme Berthier est coordinatrice à la plateforme IA Santé PREDIS (CIUSSS).

À propos de notre membre :

Tess Berthier occupe le poste de coordinatrice scientifique à la plateforme de recherche, données, intelligence et santé (PREDIS) au CIUSSSCN à Québec depuis novembre 2022, pilotant la gestion financière et technique des projets de recherche pour assurer leur pérennisation. Elle dirige en particulier le développement de méthodes pour l’automatisation de tâches comme des chatbots, de la transcription ou de la reconnaissance vocale et d’images sur des données sensibles en santé publique et en recherche.
Auparavant, elle était directrice de la recherche en IA chez Imagia Canexia Health à Montréal, où elle a dirigé le développement d’algorithmes d’apprentissage profond pour l’analyse d’imagerie médicale, marquant une avancée notable dans le domaine de l’oncologie et l’interprétabilité. Titulaire d’un MSc en physique fondamentale de l’Université Paris-Saclay et d’un diplôme en génétique et épigénétique moléculaire de l’Institut Pasteur, ses compétences s’étendent à la gestion de projet, au leadership d’équipe, et à la communication scientifique.
Elle a notamment offert de nombreuses présentations et formations dans son domaine d’expertise, facilitant le dialogue entre la santé et la recherche en IA et renforçant ainsi les ponts entre la recherche fondamentale et appliquée.

Sylvain Moineau est l’un des lauréats des prestigieux prix Killam 2024

Notre membre Sylvain Moineau, de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval, est parmi les cinq lauréats des prestigieux prix Killam 2024.

Ces prix sont remis annuellement par le Conseil national de recherches du Canada afin de rendre hommage à des scientifiques qui ont continuellement fait preuve d’excellence et ont apporté une contribution remarquable dans les domaines des sciences naturelles, des sciences sociales, des sciences humaines, des sciences de la santé et du génie. Chacun des cinq prix est accompagné d’un montant de 100 000$.

À propos de Sylvain Moineau : 

Lauréat du prix Killam catégorie «sciences naturelles», Sylvain Moineau est reconnu comme l’un des plus éminents spécialistes des bactériophages, des virus qui s’attaquent spécifiquement aux bactéries. Il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les bactériophages et curateur de l’une des plus grandes collections de bactériophages au monde. Ses travaux ont mené, entre autres, à la mise au point de stratégies pour améliorer la qualité des fermentations alimentaires, à la caractérisation de plusieurs nouveaux bactériophages et à la découverte de mécanismes utilisés par les bactéries pour résister aux infections virales, notamment les systèmes CRISPR-Cas.

Sylvain Moineau et ses collaborateurs ont été les premiers, en 2007, à identifier le rôle de CRISPR-Cas en tant que système immunitaire bactérien. En 2010, son équipe a été la première à démontrer le mode d’action de CRISPR-Cas, qui consiste à couper de manière précise certains segments d’ADN de bactériophages puis à les intégrer dans le bagage génétique d’une bactérie, la protégeant ainsi contre de futures infections. Ces découvertes fondamentales ont ouvert la porte au développement de la technologie CRISPR-Cas9 en tant qu’outil d’édition génomique et a pavé la voie au développement quasi exponentiel de nouvelles applications de cet outil dans le domaine des sciences de la vie.

Le professeur Moineau a reçu de nombreuses distinctions dont, entre autres, le titre d’officier de l’Ordre du Canada, le titre d’officier de l’Ordre national du Québec, les prix Marie-Victorin du gouvernement du Québec et Léo-Pariseau de l’Association francophone pour le savoir, la médaille Flavelle de la Société royale du Canada ainsi que les prix Polyani et Synergie du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Il a également été élu à l’Académie des sciences de la Société royale du Canada. Sylvain Moineau figure régulièrement sur la liste des scientifiques les plus cités de la planète.

Podcast avec Sandrine Blais-Deschênes : « Vers une intelligence artificielle bienveillante »

L’intelligence artificielle, des machines capables de simuler des comportements humains intelligents et de résoudre des problèmes de manière autonome. Mais qu’en est-il de l’éthique et de l’utilisation responsable de l’IA?

Dans ce podcast, Sandrine Blais-Deschênes, étudiante à la maitrise en informatique à l’Université Laval et membre du CRDM, discute de ces enjeux.

Venkata Manem est chercheur membre régulier du CRDM

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Nous avons l’immense plaisir d’accueillir le chercheur Venkata Manem en tant que membre régulier !

M. Manem est professeur adjoint sous octroi au Département de biologie moléculaire, biochimie médicale et pathologie à la Faculté de médecine de l’Université Laval.

A propos de notre membre : 

Les recherches du Dr. Manem sont axées sur l’application de la bioinformatique translationnelle et des approches d’apprentissage automatique pour caractériser les mécanismes moléculaires du cancer, dans le but de développer des diagnostics et des traitements personnalisés basés sur les données. Avec un accent sur la recherche translationnelle, nous collaborons étroitement avec les cliniciens pour développer de nouveaux biomarqueurs visant à améliorer les soins en oncologie. En particulier, le Dr. Manem et son équipe analysent des ensembles de données multimodaux à haut débit pour développer de nouveaux biomarqueurs pour le diagnostic, le pronostic et la réponse thérapeutique du cancer. Son groupe étudie également les associations à différentes échelles des biomarqueurs du cancer à travers plusieurs modalités de données, notamment de l’expression génique aux phénotypes immunitaires, en passant par l’imagerie radiologique et les lames pathologiques numériques.

Flavie Lavoie-Cardinal et Marcel Babin reçoivent un financement  de 7,5 millions de dollars pour un projet majeur d’infrastructure de recherche

Intitulé « Repousser les limites de l’observation de la biologie à l’échelle nanométrique dans son environnement naturel », le projet propose une approche transdisciplinaire pour mettre au point une plateforme unique de nanoscopie optique pour le vivant.
Codirigée par notre chercheure Flavie Lavoie-Cardinal, professeure à la Faculté de médecine, et Marcel Babin, professeur à la Faculté des sciences et de génie, la plateforme permettra de caractériser à l’échelle nanoscopique une grande diversité de processus et d’organismes biologiques, notamment le biote arctique, les mécanismes d’infection des virus et des bactéries, les structures moléculaires dans le cerveau régulant la barrière hématoencéphalique, ainsi que la réorganisation dynamique des synapses connectant les neurones.

Ce financement est assuré par la Fondation canadienne pour l’innovation et le gouvernement du Québec.

Tasnime Touil cherche à prédire le pH ruminal et l’acidose ruminale subclinique, une maladie difficile à détecter et lourde de conséquences

L’intelligence artificielle (IA) trace son chemin en production laitière. Les robots de traite sont entrés dans l’étable et l’analyse fine du lait par une technologie appelée spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier, ou spectroscopie IRTF, permet de connaître sa composition, notamment en eau, en gras, en lactose et en protéine. Tasnime Touil, étudiante au doctorat, va encore plus loin et développe des outils d’IA qui utilisent ces données pour prédire le pH ruminal et l’acidose ruminale subclinique chez la vache.

L’intérêt? «Le pH ruminal peut être un indicateur de la santé du rumen de la vache et de ses performances, a expliqué l’étudiante lors de sa présentation à la Semaine numériQC, le 29 mars au Terminal de croisières. Lorsqu’il est inférieur à 5,8 pendant 300 minutes et plus, il peut entraîner l’acidose ruminale subclinique, une maladie difficile à détecter.»

Les dommages peuvent être nombreux pour les animaux qui en sont atteints: déficience de la fertilité, diminution de la production du lait et de son taux de matière grasse, mobilité difficile, troubles de digestion, diminution d’appétit, de rumination et d’efficacité alimentaire et augmentation des risques de mortalité. «Cette incidence négative sur la santé des vaches est associée à des pertes monétaires pour l’industrie laitière», poursuit Tasnime Touil.

Il existe déjà sur le marché un bolus sans fil, sorte de capteur inséré dans le rumen de la vache pour mesurer en continu le pH ruminal. Si son utilisation est sans douleur pour l’animal, le bolus est coûteux et peu pratique quand le producteur possède un grand troupeau, expose l’étudiante. Elle voit donc de nombreux avantages à obtenir ces données à partir d’échantillons de lait, soumis à un spectre IRTF.

Dans le cadre de ses recherches, des bolus sans fil ont été utilisés pour surveiller en continu le pH ruminal de 107 vaches Holstein sélectionnées dans 12 fermes commerciales au Québec pendant 90 jours. En parallèle, 2040 échantillons de lait de vache individuelle ont été collectés puis analysés pour obtenir des spectres IRTF par Lactanet, une entreprise de contrôle laitier.

Les résultats montrent que le pH ruminal et l’acidose ruminale subclinique peuvent être détectés à partir d’un échantillon de lait, en combinant l’IA à la spectroscopie IRTF. «Nous sommes en train d’utiliser de grands jeux de données pour améliorer nos performances», a précisé Tasnime Touil en marge de sa conférence.

Ce projet de recherche, espère l’étudiante, pourrait permettre aux producteurs de savoir que telle lignée de femelles est en bonne santé, avec un pH normal et sans trace d’acidose ruminale subclinique, par exemple.

Tasnime Touil a étudié l’informatique en Tunisie et travaillé comme ingénieure informatique avant de venir faire son doctorat en IA à l’Université Laval. «Je me suis intéressée à l’intelligence artificielle comme spécialité. C’est très intéressant, c’est vraiment l’avenir. Et j’adore vraiment les sciences animales, tout ce qui touche la santé, la médecine, la biologie. Vous savez, les animaux et nous, nous sommes liés. On boit le lait de la vache.» Pour l’informaticienne, il était donc naturel de mettre ses connaissances en IA au service de la production laitière.

Dans ce projet de recherche, elle travaille avec Éric Paquet, professeur au Département des sciences animales et chercheur membre régulier du CRDM.

Cet article a été rédigé par ULaval Nouvelles.

Philippe Joubert est chercheur membre régulier du CRDM

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Nous avons l’immense plaisir d’accueillir le chercheur Philippe Joubert en tant que membre régulier !

Professeur Joubert est médecin clinicien enseignant agrégé au Département de biologie moléculaire, de biochimie médicale et de pathologie à la Faculté de médecine de l’Université Laval.

À propos de notre membre : 

Dr Philippe Joubert a complété son doctorat en médecine, ainsi qu’une maîtrise en recherche à l’Université de Montréal, suivis d’un doctorat en recherche sur les maladies respiratoires à l’Université McGill. Il a par la suite complété une résidence en anatomopathologie à l’Université Laval, ainsi qu’une surspécialisation en pathologie thoracique au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center à New York. Il est actuellement professeur agrégé à l’Université Laval et clinicien-chercheur à l’Institut Universitaire de Cardiologie et de Pneumologie de Québec (IUCPQ), où il s’intéresse aux marqueurs génétiques et aux biomarqueurs exprimés par les tumeurs malignes pulmonaires.
Il est par ailleurs membre des comités de pathologie et de staging de l’IASLC (International Association for the Study of Lung Cancer), et impliqué dans l’Association Canadienne de Tumeurs Neuroendocrines (CNET). Il est le co-directeur de l’axe Cancer-Génétique-Environnement du Réseau de Santé Respiratoire du Québec et a été impliqué dans la rédaction du livre de l’Organisation Mondiale de la Santé sur les tumeurs pulmonaires. Il co-dirige les projets SynergiQC et LORD, qui s’intéressent au développement de biomarqueurs diagnostiques et prédictifs en cancer du poumon. Ces projets profilent plusieurs centaines de patients aux niveaux clinique, radiologique, moléculaire et métabolomique.

Un projet de Philippe Giguère soutenu par une subvention Alliance du CRSNG

Philippe Giguère, chercheur membre régulier du CRDM et professeur au Département d’informatique et de génie logiciel de l’Université Laval, pilote un projet sur la classification des essences d’arbres par image plein pied qui sera financé par une subvention Alliance du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada!
Ce financement de plus de 78 000$ sur deux ans est octroyé à ses travaux de recherche visant à identifier les essences d’arbres présentant des risques de contact avec les lignes électriques. À l’aide des dernières avancées en matière d’apprentissage profond et d’intelligence artificielle, cette reconnaissance se fera automatiquement à partir des images d’arbres situés à proximité des fils électriques.

Le projet mené en partenariat avec Hydro-Québec leur permettra d’optimiser la planification des campagnes de mesures préventives pour assurer la sécurité des réseaux électriques urbains.

Félicitations au professeur Giguère!

À propos de Philippe Giguère

Philippe Giguère est professeur titulaire au Département d’informatique et de génie logiciel de l’Université Laval depuis 2010. Il possède une douzaine d’années d’expertise en robotique et capteurs, en plus de cumuler 6 années d’expérience en entreprise privée sur des systèmes ordinés ou embarqués. Il dirige des recherches en robotique mobile (Norlab) et intelligence artificielle (laboratoire DAMAS).

L’objectif principal de ses recherches vise à augmenter le degré d’autonomie des systèmes cyber-physiques (robots intelligents), via l’application de méthodes d’apprentissage automatique ou de fusion de données. Ses projets des dernières années ont touché à la vision numérique, au traitement de nuage de point 3D, à la localisation, à la préhension et à la perception tactile. Finalement, il est membre du regroupement pour les environnements intelligents FRQNT-REPARTI, du centre de recherche en données massive (Big Data) de l’Université Laval et du réseau canadien CRSNG de robotique de terrain (NCFRN en anglais).

L’équipe de Benoit Gosselin obtient une subvention de 300 000 $ pour son travail de recherche visant à développer de nouveaux outils pour la recherche respiratoire préclinique

Félicitations au professeur Benoit Gosselin et son équipe du Département de génie électrique et de génie informatique qui ont obtenu une subvention de 300 000 $ pour leurs travaux de recherche visant à développer de nouveaux outils pour la recherche respiratoire préclinique!

Ce montant octroyé sur trois ans par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada financera son projet centré sur la conception d’un bio-implant numérique permettant d’étudier la fonction respiratoire chez des modèles animaux à l’aide d’une seule et même plateforme économique. En collaboration avec Prompt Québec et SCIREQ, son équipe bonifiera la technologie développée précédemment, entre autres en ajoutant une fonction permettant d’évaluer le stress à l’aide d’un capteur électrochimique.

Seuls des laboratoires hautement spécialisés en microélectronique comme celui du professeur Gosselin peuvent concevoir des outils assez performants pour mesurer la fonction respiratoire chez des modèles aussi petits que la souris de laboratoire. Cette collecte de données exhaustives est essentielle pour l’étude des pathologies comme les infections pulmonaires et l’apnée du sommeil ainsi que pour l’élaboration de traitements efficaces. D’ailleurs, les capteurs et la communication sans-fil développés dans le projet seront intégrés à une plateforme d’acquisition de données miniature qui sera utile aux chercheuses et chercheurs œuvrant dans le domaine.

« L’Université Laval collabore avec PROMPT depuis près de 20 ans et le professeur Gosselin est un partenaire-clef de ce succès. Avec quatre projets cofinancés par PROMPT, plus d’un million de dollars ont été attribués pour faire avancer la recherche avec le milieu industriel. PROMPT est fier d’avoir collaboré avec un chercheur du calibre de monsieur Gosselin afin de permettre aux entreprises du Québec d’être plus compétitives et innovantes dans leur marché » mentionne Jinny Plourde, directrice de programme PSO chez PROMPT.

« Nous sommes très heureux de pouvoir compter sur l’expertise du professeur Gosselin et de son équipe hautement qualifiée. Son laboratoire est à la fine pointe des avancées en microélectronique. L’appui du CRSNG, de Prompt et du professeur Gosselin nous permet d’intégrer des technologies innovatrices à nos instruments de recherche scientifique. Ces améliorations font progresser la recherche biomédicale, menant à une meilleure compréhension des maladies cardio-pulmonaires et au développement de nouvelles thérapies. Ce partenariat avec l’Université Laval fait donc rayonner nos innovations à travers le monde. Nous en sommes reconnaissants », souligne David Brunet, président de SCIREQ.